La nouvelle allocation touristique de 750 euros pour les voyageurs algériens continue de susciter des interrogations sur les conditions et les modalités d’octroi, son impact sur les réserves de change et la date de son entrée en vigueur.
Une source de la Banque d’Algérie vient de s’exprimer sur le sujet pour la première fois. L’entrée en vigueur de la mesure décidée par le président de la République il y a deux mois se précise.
Fixée depuis 1997 à l’équivalent de 15.000 dinars, soit un peu plus de 100 euros au taux de change actuel, l’allocation touristique sera portée à 750 euros pour les adultes et 300 euros pour les mineurs, une fois par année civile et par voyageur. La décision a été prise le 8 décembre dernier en Conseil des ministres.
Banque d’Algérie : une instruction sera « publiée prochainement » sur la nouvelle allocation touristique
La Banque d’Algérie a réagi via le quotidien El Moudjahid, sans apporter les éclaircissements nécessaires. Le régulateur financier a affirmé au quotidien gouvernemental « qu’une instruction fixant les modalités d’octroi sera publiée prochainement », sans fixer de date précise.
« Une fois cette instruction publiée, les citoyens sauront exactement ce qu’ils devront faire pour bénéficier de ce droit » de change, a expliqué une source au sein de la Banque d’Algérie au même média. Cela signifie que rien n’a été tranché encore en ce qui concerne les modalités d’application de l’allocation touristique de 750 euros.
Toutefois, pour le lieu où elle sera servie aux voyageurs, la situation commence à s’éclaircir, avec la poursuite du processus d’installation des bureaux de change dans les zones sous douane des ports, les aéroports et les postes frontaliers terrestres.
Cela signifie que cette allocation sera délivrée après l’accomplissement de toutes les formalités liées au voyage : enregistrement, contrôles policier et douanier. Le gouvernement cherche à s’assurer que les bénéficiaires vont réellement voyager, selon nos sources. Pour les autres conditions d’octroi, rien n’a filtré.
De nombreuses réunions ont été tenues au niveau de l’Association des banques et établissements financiers (Abef) pour la rédaction d’une nouvelle instruction de la Banque d’Algérie relative au droit de change. La question principale qui préoccupe les autorités est comment mettre en place un système de contrôle de l’attribution de cette allocation pour éviter une fraude à grande échelle.
Pour son impact sur les réserves de change du pays qui représente l’autre motif d’inquiétude des autorités, un député l’a évalué entre 5 et 7 milliards de dollars par an.
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