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Offre de dialogue de Tebboune : le PT méfiant, le FFS sceptique et le MSP favorable

Offre de dialogue de Tebboune : le PT méfiant, le FFS sceptique et le MSP favorable

Abdelmadjid Tebboune a évoqué, jeudi 29 juin, la volonté du gouvernement d’entamer un dialogue avec les partenaires sociaux afin de construire un consensus sur les questions « nationales d’importance« . Après la réaction du RCD hier, nous avons interrogé ce samedi d’autres partis politiques.

Djelloul Djoudi, député et chargé de communication du PT : « Pour nous, un dialogue (autour de la révision du système de subventions) veut dire qu’il y aura une remise en cause du rôle de l’État sur le plan social, voire un désengagement. Nous avons vu que cela a été catastrophique pour d’autres pays. Nous sommes contre la remise en cause de ces acquis ».

Lakhdar Benkhelaf, député de l’union formée par Ennahda, El Adala et El Bina : « Nous sommes pour la démarche du dialogue sur des sujets importants qui concernent les citoyens et la gestion du pays et les questions importantes posées sur toutes les scènes afin d’arriver à un consensus. En ce qui concerne les subventions, le problème est posé depuis longtemps. Nous sommes pour un dialogue permettant de revoir ces subventions de façon à ce qu’elles reviennent aux nécessiteux ».

Salima Ghozali, député du FFS : « Nous sommes favorables à toute initiative de dialogue. Mais notre vision du consensus va à la source et concerne notamment la nature du système. Sauf qu’il semble qu’il (pouvoir) veut un dialogue et un consensus à la carte. Nous souhaitons bonne chance à M. Tebboune même si nous sommes convaincus que sa démarche est boiteuse. On fait un consensus pour sortir le pays de la crise et non un consensus à la carte« .

Bouabdellah Benadjaimia, chargé de communication du MSP : « Nous revendiquons le consensus depuis longtemps. Cette revendication est basée sur plusieurs raisons. La première est la grande crise (économique) à laquelle est confronté le pays. Le MSP croit donc au consensus. Mais nous voulons un consensus entre des égaux et un dialogue sur tous les sujets dont la transition politique et la vision économique. On ne veut pas d’une simple consultation ».

Meziane Meriane, porte-parole du Syndicat national autonome des professeurs de l’enseignement secondaire et technique (Snapest) : « Nous voulons qu’il y ait une volonté politique pour instaurer un dialogue en permanence et non un dialogue conjoncturel. Le gouvernement nous a habitués à des consultations suivant certaines circonstances. Lorsqu’il y avait une pression sur le pouvoir en 2011, on nous a conviés à la Présidence de la République et nous avions apporté notre faible contribution à la révision de la Constitution. Depuis cette date et lorsque le danger a été écarté, nous avons été diabolisés et marginalisés. Aujourd’hui encore, il y a une turbulence économique. Nous sommes pour le dialogue et surtout pour qu’il y ait une volonté politique afin de l’installer de façon définitive ».

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