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Plan de vaccination anti-Covid : le Dr Fourar dévoile les grandes lignes

Plan de vaccination anti-Covid : le Dr Fourar dévoile les grandes lignes

Dix jours après avoir annoncé avoir opté pour le vaccin russe anti-Covid, l’Algérie a fait ce samedi un nouveau pas pour entamer la vaccination de masse, avec le lancement de la campagne de sensibilisation.

Cette campagne a été lancée officiellement par une conférence de presse du ministre de la Santé Abderrahmane Benbouzid et du porte-parole du comité scientifique chargé du suivi de l’épidémie de coronavirus en Algérie, le Dr Djamel Fourar.

« L’instruction du président de la République est claire. Nous allons commencer la vaccination en janvier. Nous sommes prêts et nous avons mobilisé toutes les structures de santé de proximité et les autres structures mobilisables, le personnel est mobilisé et identifié dans les différentes wilayas. Les endroits où nous allons stocker de manière sécurisée le vaccin sont identifiés et nous allons commencer durant ce mois-ci dès l’arrivée du vaccin », a assuré le Dr Fourar.

Le directeur général de la prévention au ministère de la Santé n’a pas donné date pour la réception des premières 500 000 doses du vaccin russe Spoutnik V, et le début de la vaccination. « Les premières doses (du vaccin russe), nous allons les avoir dans quelques jours, dans deux ou prochains jours ou peut-être dans une semaine », a indiqué Dr Fourar.

Les personnes prioritaires au vaccin

La campagne vaccinale anti-Covid ne ressemblera pas aux précédentes campagnes notamment la vaccination contre la rougeole ou la rubéole, a indiqué le Dr Fourar.

Elle s’étalera dans le temps, au moins pour quelques mois. Selon le Dr Fourar, le comité scientifique a fixé les personnes prioritaires à la vaccination contre la Covid : les soignants, les personnes exerçant dans des postes stratégiques, les personnes âgées de 65 ans et plus, les personnes souffrant de maladies chroniques, et enfin l’ensemble de la population de plus de 18 ans.

La stratégie vaccinale sera mise en place à travers l’ensemble des structures de santé de proximité qui ont été déjà associées aux campagnes vaccinales précédentes.

« Un dispositif qui a donné ses preuves. En 2003 à l’occasion de la campagne de vaccination contre la rougeole, nous avions pu vacciner près de 10 millions d’enfants en moins d’une semaine. Nous avons donc l’expérience. Les spécialistes des unités de santé sont également expérimentés en matière de vaccination », a vanté le Dr Fourar.

Des équipes mobiles vont vacciner les populations des « zones d’ombre » et des régions difficiles d’accès, a encore détaillé le porte-parole du comité scientifique.

Le Dr Fourar a annoncé la mise en place d’un dispositif de surveillance et de suivi des effets indésirables « même minimes » du vaccin anti-Covid. Il est également prévu de réactiver un dispositif mis en place en 2001 et renforcé à l’occasion de la Covid relatif à la traçabilité des vaccinations. Dans la mesure où la plupart des vaccins sont administrés en deux doses espacées de trois semaines.

Dans cette campagne vaccinale, la chaine de froid est un maillon important. Pour garantir le respect de cette chaine, depuis la réception des doses jusqu’à leur acheminement vers les centres de vaccination, le Dr Fourar indique qu’il est prévu que les 48 wilayas du pays disposent chacune d’un centre de conservation des injections.

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La vaccination n’est pas obligatoire

À cet effort logistique s’ajouter l’aspect de la formation des professionnels de la santé qui procéderont aux injections, souligne le Dr Fourar qui annonce la mise en place d’une commission pour la prise en charge de cet aspect.

Un programme de formation débutera dès la semaine prochaine sous la supervision du comité national de vaccination, ajoute le responsable.

Tout en soulignant que la vaccination ne sera pas obligatoire, le porte-parole du comité scientifique recommande à la population de se faire vacciner.

Comme d’autres experts l’ont souligné, le Dr Fourar insiste sur le respect des mesures barrières en parallèle de la campagne de vaccination. « Le vaccin à lui seul ne suffira pas. Il faudra maintenir les mesures de protection », a-t-il exhorté.

Selon le Dr Djamel Fourar, l’enveloppe financière prévue pour l’acquisition des premiers lots du vaccin russe composés de 500 000 doses, s’élève à 1,5 milliards de dinars ; une enveloppe extensible à 200 milliards DA au fur et à mesure de l’arrivée des autres vaccins.

Car l’Algérie ne se limitera pas à l’acquisition d’un seul vaccin, affirme le Dr Fourar. « Nous avons vu qu’il n’y aucun pays qui a acquis un seul type de vaccin. Il peut y avoir plusieurs vaccins pour couvrir les besoins dans le cadre de cette campagne vaccinale », a-t-il dit.

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