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Portait : Bilal Diffalah, l’Algérien mort dans l’attentat de Ouagadougou

Portait : Bilal Diffalah, l’Algérien mort dans l’attentat de Ouagadougou

Bilel Diffalah

Bilel Diffalah a été tué dans l’attentat perpétré dans la soirée de dimanche à lundi contre un restaurant dans la capitale burkinabé, Ouagadougou. Un autre Algérien a été blessé dans l’attaque.

Bilel Diffalah était immatriculé au consulat d’Algérie à Montréal. Arrivé au Canada en 2010, Bilel Diffalah était vétérinaire en Algérie. Il avait effectué ses études de sciences vétérinaires à l’université Saad Dahlab de Blida.

Pour trouver du travail au Canada, il a dû réorienter sa carrière en suivant des cours en sciences agro-alimentaires de l’Université de Guelph au campus de la ville d’Alfred en Ontario, à 120 km à l’ouest de Montréal.

De petits boulots en petits boulots, il a fini par trouver un travail de bénévoles au Bukina Faso, sans rémunérations auprès de l’ONG canadienne CECI (Centre d’étude et de coopération internationale). Il a dû même débourser 1 500 dollars en frais d’inscription exigés par cette ONG de bénévoles qui veulent aller à l’international.

En poste depuis novembre 2016 à titre de conseiller en hygiène et biosécurité, dans le cadre du programme Uniterra du CECI et de l’EUMC (Entraide universitaire mondiale du Canada), Bilel Diffalah travaillait auprès des volaillers locaux. Son contrat devait prendre fin en novembre prochain. Un contrat qu’il n’aura pas l’occasion de finir. Le sort a voulu qu’il soit présent au café Istanbul de Ouagadougou au mauvais moment.

Sur sa page Facebook, l’un des 28 bénévoles qui étaient avec lui au Burkina Faso a témoigné des qualités de Bilel Diffalah : « À la fois un collègue, il était rapidement devenu un ami pour la plupart d’entre nous. Il était quelqu’un d’entier, intègre et surtout humain », a-t-il affirmé.

Après l’attentat, l’ONG canadienne s’est défendue de prendre à la légère la sécurité de ses bénévoles. « Les volontaires canadiens sont soumis à des règles strictes de sécurité qui sont elles-mêmes régulièrement révisées suivant les consignes émises par les ambassades du Canada, des États-Unis et de France », a-t-elle expliqué dans un communiqué.

Elle ajoute aussi, qu’à plusieurs reprises, elle a resserré les règles de sécurité mais « ce n’était pas le cas en fin de semaine, aucune alerte officielle particulière n’avait été émise ».

Originaire de Blida, Bilel Diffalah avait 41 ans. Il était célibataire.

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