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Porte-parole de l’armée israélienne : « Le Maroc est avec Israël, l’Algérie est avec la Palestine »

Porte-parole de l’armée israélienne : « Le Maroc est avec Israël, l’Algérie est avec la Palestine »

La position de l’Algérie vis-à-vis de la guerre de Gaza et d’Israël est tout le contraire de celle du Maroc. Et cela n’échappe à personne, surtout pas à Israël dont un porte-parole de l’armée vient de dévoiler la véritable position de Rabat sur le conflit israélo-palestinien.

Dans la continuité de son soutien inconditionnel à la cause palestinienne, l’Algérie adopte une position claire et constante contre l’agression israélienne sur la bande de Gaza.

Grâce à son mandat de membre non permanent, elle est devenue la voix de la Palestine au Conseil de sécurité de l’ONU, où l’ambassadeur Amar Bendjama tient tête admirablement aux États-Unis, premiers soutiens d’Israël.

Le Maroc, en revanche, s’est retrouvé dans une posture très inconfortable, avec une opinion publique foncièrement propalestinienne et un pouvoir confiné au silence gêné pour ne pas contrarier son allié israélien.

Les deux pays ont normalisé leurs relations en 2020 sous l’égide des États-Unis en contrepartie de la reconnaissance américaine (puis israélienne) de la « marocanité » du Sahara occidental occupé.

Depuis, Rabat et Tel-Aviv ont franchi de nombreuses étapes dans leur rapprochement dans divers domaines et assument désormais au grand jour leur coopération militaire et sécuritaire entamée depuis plusieurs décennies.

Gaza : ce qu’a dit un porte-parole de l’armée israélienne à propos de l’Algérie et du Maroc

Sur i24 News, Olivier Rafowicz, le porte-parole francophone de l’armée israélienne, a été interrogé sur les positions de l’Algérie et du Maroc vis-à-vis d’Israël et de la Palestine. Sa réponse n’a pas surpris.

« L’Algérie essaye de rallier le Fatah et le Hamas pour que les Palestiniens se rallient les uns avec les autres contre l’État d’Israël. Donc, quelque part, le Maroc est avec Israël et l’Algérie se radicalise aujourd’hui face à Israël et se radicalise également face au Maroc », a-t-il répondu.

Une déclaration qui dévoile la véritable position du Maroc dans le conflit israélo-palestinien. C’est un véritable camouflet pour la diplomatie qui tente depuis le début de la guerre à Gaza de mettre en avant le soutien du Makhzen et du roi Mohamed VI, en tant que président du comité Al-Qods, à la cause palestinienne. En réalité, le Maroc a choisi son camp depuis longtemps.

Pour Rabat, la cause du Sahara occidental passe avant tout et le Maroc compte sur Israël pour renforcer la colonisation des territoires sahraouis occupés et obtenir de nouveaux soutiens à sa politique du fait accompli.

Le roi Mohamed VI est l’un des rares dirigeants de la planète qui ne se sont pas exprimés publiquement sur la guerre à Gaza, en dépit du bilan humain très lourd infligé par l’armée israélienne aux Palestiniens.

Pour revenir aux déclarations du porte-parole de l’armée israélienne, avant la tentative de la Russie il y a quelques semaines de réconcilier les Palestiniens, l’Algérie avait réuni les factions palestiniennes à Alger en octobre 2022. Quatorze factions avaient alors signé la « Déclaration d’Alger » devant le président Abdelmadjid Tebboune, s’engageant à entamer un processus de réconciliation.

Olivier Rafowicz est omniprésent dans les médias francophones depuis le début de la guerre de Gaza le 7 octobre dernier.

Le 15 novembre dernier, il a provoqué une polémique en contestant la manière avec laquelle le journaliste d’origine algérienne Mohamed Kaci l’a interviewé sur TV5 Monde.

Le journaliste n’a pas été complaisant et a posé toutes les questions en lien avec la situation à Gaza qu’il a jugé utile de soulever.

Mohamed Kaci a été désavoué publiquement par la direction de la chaîne mais il a été conforté par l’autorité de régulation (Arcom) qui a estimé dans un avis rendu en février que Rafowicz « avait eu l’occasion d’exprimer pleinement son point de vue et de réagir de manière circonstanciée aux propos du journaliste » et que « le choix des questions posées par les journalistes à leurs invités relève de la liberté éditoriale ».

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