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Quand Mahieddine Tahkout rêve de produire « une voiture populaire » en Algérie

Quand Mahieddine Tahkout rêve de produire « une voiture populaire » en Algérie

TSA Algérie
À l'intérieur de l'usine TMC de Tahkout

Mahieddine Tahkout travaille sur un second projet de montage de véhicules en Algérie, après celui de Tiaret lancé en partenariat avec le sud-coréen Hyundai.

En décembre 2015, l’homme d’affaires a signé un accord avec l’Iranien Saipa Group pour la construction de cette usine d’où sortiront des voitures à bas prix. « Nous allons offrir aux Algériens des voitures à moins d’un million de dinars. Nous voulons mettre sur le marché une voiture populaire », a déclaré Mahieddine Tahkout à la chaîne Numedia TV, propriété de son groupe.

La future usine, qui sera implantée à Tiaret, sera détenue à 75% par le groupe Tahkout et 25% par Saipa, groupe industriel public iranien. Une enveloppe de 200 millions d’euros a été dégagée pour le projet. L’usine produira, à partir de fin 2017, 7000 unités. En 2018, la production passera à 15.000 et, en 2019, à 20.000.

L’usine Saipa de Tiaret  produira cinq modèles de voitures de tourisme et un modèle de véhicules utilitaires. Il est prévu la création de 1400 postes d’emploi directs.

Lors de la première année de production, les voitures seront destinées au marché algérien. L’exportation commencera à partir de la deuxième année d’activité. L’accord avec les Iraniens porte aussi sur la construction de cinq unités de fabrication de pièces détachées. «En plus des voitures, nous projetons d’exporter la pièce détachée vers les pays voisins et vers l’Afrique», a précisé Mahieddine Tahkout.

Le marché africain, cible prioritaire pour les Iraniens

Mehdi Jamali, président-directeur général de Saipa, a justifié le choix de s’implanter en Algérie: « C’est un pays qui commence à avoir un développement important en matière d’industrie automobile. Nous avons longuement étudié le marché algérien et nous avons constaté qu’il est le meilleur dans la région ». 

Les responsables de Khodro Pars, filiale de Saipa Group, qui ont accompagné, par le passé, les visites de l’ex- président Mahmoud Ahmadinejad à Alger, ont exprimé le vœu d’investir en Algérie, qu’ils considèrent comme « la grande porte » pour atteindre l’Afrique, cible prioritaire de l’industrie automobile iranienne, après le marché asiatique.

Saipa Group, créé au milieu des années 1970, a un catalogue de 35 modèles entre voitures de tourisme, voitures utilitaires, mini bus, bus et camions. H220, Tiba2, CS 35, Cerato, Saina sont les derniers modèles produits et montés par les usines de Saipa Group dans la périphérie de Téhéran.

Saipa, cinq filiales et plusieurs partenaires

Saipa est partenaire de plusieurs constructeurs asiatiques et européens comme Nissan, Kia Motors, DFM, Renault, Volvo, Foton, Iveco, Renault Trucks, Zotye, Brilliance, Changan et Citroën.

Il est composé de cinq filiales dont Saipa Zamyad (Camions, bus, mini bus et voitures utilitaires), Saipa Diesel Company (véhicules industriels et minibus, l’équivalent de la SNVI en Algérie) et Khodro Pars (voitures de tourisme, camions, pièces détachées).

Le groupe, qui compte douze actionnaires parmi les entreprises et les institutions étatiques en Iran, a créé trois centres d’études et de recherche pour le développement de tous les segments des industries mécaniques en Iran.

Les voitures Saipa sont commercialisées dans une douzaine de pays comme le Sénégal, le Venezuela, le Mali, la Libye, l’Irak, la Syrie, l’Ukraine, la Corée du Sud et l’Afghanistan. Comme la plupart des grands groupes industriels en Iran, Saipa s’est doté d’une charte d’éthique pour le respect, entre autres, de « l’environnement, des règles de la concurrence et des droits des clients et des partenaires ».

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