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Sida : l’Algérie progresse en matière de dépistage et d’accès au traitement

Sida : l’Algérie progresse en matière de dépistage et d’accès au traitement

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Fin 2016, sur 230.000 personnes atteintes du sida dans la région Mena, 160.000 connaissent leur séropositivité. Sur la totalité des personnes infectées par le virus, seules 24% ont accès au traitement antirétroviral.

Selon un rapport de l’Onusida (programme des Nations unies sur le VIH/sida) publié ce jeudi 20 juillet, le nombre de décès (enfants et adultes) liés au sida continue d’augmenter dans la région Moyen-Orient et Afrique du Nord (Mena), passant d’environ 3600 en 2000 à plus de 11.000 en 2016. Toutefois, le rapport note une diminution des décès en Algérie grâce aux progrès en matière de dépistage de la maladie et d’accès au traitement

Entre 2000 et 2010, le nombre de décès liés au sida a plus que doublé en Égypte, en Iran, au Koweït, au Maroc, au Soudan, en Tunisie et au Yémen. Une augmentation qui s’explique par une hausse des contaminations et un accès limité au traitement antirétroviral, précise le rapport de l’ONU. Le dépistage et l’accès au traitement antirétroviral restent faible dans la région Mena, alerte le rapport. Fin 2016, sur 230.000 personnes atteintes du sida dans la région, 160.000 connaissent leur séropositivité. Sur la totalité des personnes infectées par le virus, seules 24% ont accès au traitement antirétroviral.

Meilleur accès au traitement antirétroviral en Algérie 

Toutefois « lorsque la couverture en matière de traitement s’est élargie, les décès liés au sida ont diminué de manière significative depuis 2010 ».

Un meilleur accès au traitement (passant d’une couverture de 24% des malades en 2010 à 76% en 2016) a permis une régression des décès de 37% en Algérie depuis 2010.

Au Maroc, l’accès au traitement est passé de 16% des personnes atteintes du VIH à 48% l’année dernière, indique également le rapport.

L’Onusida note que les campagnes ciblées organisées par les établissements publics de santé ou les ONG ont engendré une augmentation du nombre de personnes dépistées, de 52% à 63% au Maroc, par exemple. « En Algérie, plus de 75% des personnes vivant avec le VIH en Algérie étaient conscientes de leur séropositivité en 2016, soit une augmentation de 53% en 2015 », détaille le rapport.

Augmentation du nombre de cas 

Enfin, selon l’ONU, le nombre annuel de nouvelles contaminations au VIH au Moyen-Orient et en Afrique du Nord est resté stable depuis 2010, avec environ 18 000 nouveaux cas en 2016.

Mais les écarts peuvent être énormes en fonction des pays. Depuis 2010, le nombre annuel d’infections au Maroc a diminué de 42%, alors qu’il a augmenté de 76% en Égypte, et de presque 50% en Tunisie. En Algérie, le rapport note une légère augmentation du nombre de contaminations depuis 2010, d’environ 5%.

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