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Soutien de l’UGTA à Haddad : Sidi Saïd s’attire les foudres des partis politiques

Soutien de l’UGTA à Haddad : Sidi Saïd s’attire les foudres des partis politiques

Sidali Djarboub / NEWPRESS
Abdelmadjid Sidi Saïd, patron de l'UGTA

La polémique suscitée par « le traitement réservé » par le premier ministre Abdelamadjid Tebboune au chef du FCE, Ali Haddad, enfle. Au lendemain de l’annonce du soutien de plusieurs organisations patronales et de l’UGTA au chef du FCE, des partis critiquent la position de Sidi Saïd.

Abderrazek Makri critique violemment Abdelmadjid Sidi Saïd. « Le patron de l’UGTA, n’a pas défendu, durant ses longues années à la tête l’Union générale des travailleurs algériens, les intérêts de la classe ouvrière comme il a défendu, hier, les intérêts du patronat », a accusé le chef du MSP. « Sidi Saïd, qui a accompagné tous les gouvernements précédents dans le démantèlement de l’économie nationale et l’affaiblissement de la classe ouvrière, veut mettre fin à sa carrière comme défenseur des intérêts des patronats », écrit-il encore sur sa page Facebook. Le président du MSP juge que « la position adoptée par le patron de l’UGTA n’est ni politique ni économique ».

Pour le FFS, « le soutien apporté par l’UGTA au patronat est une aberration ». « C’est une position qui obéît à une logique de lutte des clans. Sidi Said n’a jamais été du côté des travailleurs. Il a toujours soutenu les forces de l’argent. Pour le FFS, cette polémique a pour objectif de détourner le débat des questions essentielles qui touchent directement le citoyen », explique Hassen Ferli, secrétaire national chargé à la communication et à l’organique.

Par ailleurs, M. Ferli pointe « l’incapacité du gouvernement à instaurer le dialogue avec ses partenaires sociaux ». « Il y a une rupture de dialogue au sein de ce même gouvernement qui appelle à un dialogue et un consensus national incluant tous les acteurs de la société », constate-t-il.

De son côté, Ahmed Adimi, chargé à la communication au parti d’Ali Benflis, (Talaie El Houriyet), qualifie cette polémique de « manœuvres politiques dont l’objectif est de faire croire à l’opinion publique que le gouvernement actuel est bien déterminé à lutter contre la corruption ».

Pour Talaie El Houriyet « le régime est en train de sacrifier certaines personnalités parmi ses fidèles, qui ont pourtant joué un rôle important dans son maintien ». « On s’attend à ce que le gouvernement procède à des arrestations de certaines personnalités, au lancement de poursuites judiciaires contre des autres. Une manière de préparer l’opinion publique aux prochaines élections présidentielles de 2019 », affirme-t-il.

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