Première et grande victoire de l’Algérie dans le dossier de l’admission d’Israël comme membre observateur de l’Union africaine (UA). La décision, prise unilatéralement par le président de la Commission africaine, le Tchadien Moussa Faki, en juillet dernier, vient d’être suspendue par le sommet des chefs d’État africains qui se tient ce dimanche 6 février à Addis-Abeba.
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Depuis l’été dernier, l’Algérie et d’autres pays africains dont l’Afrique du sud, se sont opposés à l’admission d’Israël, jugée non conforme aux décisions et résolutions précédentes de l’organisation continentale en faveur de la cause du peuple palestinien.
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En août, le président de la Commission a annoncé la présentation de la question à la session du conseil exécutif d’octobre qui, à son tour, a décidé de s’en remettre au sommet des chefs d’État et de gouvernement des 5 et 6 février 2022.
Comité de 7 chefs d’État
Ce dimanche, le sommet de l’UA a décidé par consensus de suspendre l’administration d’Israël comme membre observateur et de mettre en place un comité qui se penchera sur la question.
Le comité est composé de 7 chefs d’État dont le président algérien Abdelmadjid Tebboune. Il a pour mission de formuler des recommandations au sommet de l’UA « qui demeure saisi de la question ».
L’Algérie fait partie de ce comité. Outre donc le président Abdelmadjid Tebboune, le comité comprend le président sénégalais Macky Sall, en sa qualité de président en exercice de l’UA, ainsi que les présidents sud-africain Cyril Ramaphosa, rwandais Paul Kagame, congolais Felix Tshisekedi, nigérian Muhammadu Buhari et camerounais Paul Biya.
Le président en exercice de l’UA prendra l’initiative pour le lancement des travaux de ce comité.
La décision d’octroyer à Israël le statut de membre observateur a fait naître des craintes de division au sein de l’organisation continentale.
En octobre dernier, le ministre algérien des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra, a révélé que les débats au sein du conseil exécutif ont « mis en évidence une profonde division des États membres de l’Union africaine », sur la question.
« Il faut donc espérer que le sommet marquera un sursaut salutaire d’une Afrique digne de son histoire et ne cautionnera pas une cassure irrattrapable », avait-il ajouté.