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Tebboune : l’Algérie était prête à intervenir en Libye -Vidéo

Tebboune : l’Algérie était prête à intervenir en Libye -Vidéo

Le président Abdelmadjid Tebboune a accordé une interview à la chaîne qatarie Al-Jazeera qui sera diffusée ce mardi soir, a annoncé lundi la Présidence de la République dans un communiqué.

Dans cette interview, la première d’un chef d’État algérien au média qatari, plusieurs questions liées à l’actualité nationale et internationale ont été abordées. La situation en Libye a été évoquée.

Dans des extraits diffusés par Al-Jazeera, le président Tebboune a révélé pour la première fois que l’Algérie était prête à intervenir en Libye pour empêcher la chute de la capitale Tripoli entre les mains des troupes du maréchal Haftar.

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« On ne pouvait accepter qu’une première capitale maghrébine et africaine soit occupée par des mercenaires », a expliqué le président Tebboune, qui a été interviewé par le journaliste algérien Abdelkader Ayad. « On allait intervenir », a-t-il révélé. « Militairement ? », a demandé le journaliste.

« On ne pouvait rester les bras croisés »

« On allait intervenir d’une façon ou d’une autre », a répondu le président Tebboune, laissant entendre que l’Algérie était prête à intervenir militairement pour éviter la chute de Tripoli que les troupes de Haftar voulaient conquérir.

« On ne pouvait rester les bras croisés », a insisté M. Tebboune, qui a rappelé que l’Algérie avait dit que Tripoli était une « ligne rouge ». « Quand on avait dit ligne, c’était vraiment ligne et le message a été compris et Tripoli n’a pas été occupée », a assuré le chef de l’État.

En janvier 2020, le président Tebboune a déclaré que l’Algérie considérait Tripoli comme une « ligne rouge, que personne ne doit franchir ». Il s’exprimait dans un communiqué de la Présidence publié à l’issue d’une audience qu’il a accordée à Fayez al-Sarraj, président du Gouvernement d’union nationale libyen (GNA) à l’époque.

Quelques jours après cette déclaration, l’ANP a mené des manœuvres militaires à In Salah à la frontière avec la Libye, alors que la mise en garde lancée par Tebboune intervenait au moment où ce pays était en proie à une guerre fratricide entre les troupes du maréchal Haftar et celles du GNA pour le contrôle de la capitale de Tripoli.

Un accord de cessez-le-feu a été signé entre les belligérants en octobre 2020, et un nouveau chef de gouvernement de transition Abdelhamid Dbeibah a été installé en février dernier, à l’issue d’un processus politique parrainé par l’ONU. Il a remplacé le GNA, qui était reconnu par l’ONU, et le cabinet parallèle d’Abdallah al-Theni, basé en Cyrénaïque, dans l’Est, bastion du maréchal Haftar.

L’Algérie a apporté son soutien au nouveau gouvernement libyen dont la mission est d’organiser des élections dans le pays le 24 décembre.

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