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Un nouveau tronçon ouvert : l’autoroute de Béjaïa au compte-gouttes

Un nouveau tronçon ouvert : l’autoroute de Béjaïa au compte-gouttes

En Algérie, les grands projets d’infrastructures de base souffrent de surcoûts et de retards considérables dans leur réalisation, et la livraison se fait toujours au comptes-gouttes. L’autoroute de Béjaïa, dont un nouveau tronçon a été ouvert ce lundi, n’échappe pas à cette règle.

La pénétrante autoroutière reliant le port de Béjaïa à l’autoroute est-ouest continue à être livrée au compte-gouttes. Un autre tronçon de dix kilomètres, du Pk 22 au Pk 32, entre Oued Amizour et Fenaïa Ilmaten, a été inauguré ce lundi 30 novembre par le wali de Bejaïa.

Longue de 100 kilomètres, la pénétrante devrait relier le port de Béjaïa, l’un des plus importants du pays, à l’autoroute est-ouest au niveau d’Ahnif, dans la wilaya de Bouira. Le projet a été décidé en 2005 mais la pose de la première pierre n’a eu lieu qu’en 2013. Il a été confié au consortium algéro-chinois Sapta-CRCC pour un coût initial de 1.5 milliard de dollars et un délai de réalisation de 30 mois. Mais le chantier a connu un énorme retard sur les prévisions, à cause de la nature du terrain et de l’opposition des riverains.

Deux tronçons distincts ont été livrés en 2017 d’Ahnif à Akbou puis jusqu’à Akhnak (Seddouk), permettant de désengorger sensiblement une partie de la RN 26 qui traverse plusieurs villes de la vallée de la Soummam. Le projet a été retardé par les difficultés rencontrées lors du creusement du double tunnel de Sidi Aïch et l’opposition des agriculteurs du village agricole de Fenaia Ilmaten, près de Timezrit.

La réalisation du dernier tronçon entre Amizour et le port de Béjaïa connait aussi des difficultés, notamment d’ordre financier. L’ouverture à la circulation du nouveau tronçon constitue une excellente nouvelle pour les habitants de la vallée de la Soummam qui vivent un calvaire quotidiennement dans les embouteillages sur la RN 26.

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