Toutes les wilayas à travers le territoire national ont débuté leur campagne de vaccination contre le Covid-19, indique le Dr Djamel Fourar, porte-parole du Comité scientifique de suivi de l’évolution de la pandémie de coronavirus en Algérie.
« Toutes les wilayas ont commencé à vacciner. Cette semaine, nous avons distribué le vaccin qui est arrivé, celui de Sinopharm. À hier, il y avait plus de vingt wilayas qui ont déjà réceptionné leur quota de vaccin », fait savoir le Dr Fourar dans un entretien accordé à TSA.
« La campagne de vaccination est modulable et flexible en fonction de l’arrivée des doses de vaccin, ce qui fait que toutes les wilayas maintenant vaccinent les populations prioritaires », indique le Dr Fourar, soulignant qu’il « ne faut pas penser qu’on a priorisé juste une population ».
« Même si on a priorisé des populations, on est en train de faire vacciner d’autres populations concomitamment. Nous avons ouvert la plateforme numérique. À ce jour, on est à près de 10 000 enregistrements de citoyens qui attendent leur rendez-vous. Progressivement, ils vont recevoir leurs convocations pour être vaccinés », soutient le porte-parole du Comité scientifique.
Cette plateforme a été mise en place fin février pour permettre aux candidats à la vaccination anti-Covid de s’y inscrire. « C’est une plate-forme sur le site du ministère de la Santé qui va permettre au citoyen de s’inscrire au niveau de sa wilaya, de sa commune de résidence et de prendre rendez-vous au niveau d’une structure de santé », avait expliqué le Dr Fourar.
Les Algériens « veulent se faire vacciner, il n’y a pas de réticence »
Pour Djamel Fourar, cette vague d’enregistrements sur la plateforme digitale est un signe que les Algériens « veulent se faire vacciner, il n’y a pas de réticence ».
« Il y a une demande qui est là. Les gens savent que la vaccination est un acte préventif qui va nous permettre d’immuniser l’ensemble de la population que nous voulons couvrir, près de 20 millions de personnes à couvrir pour qu’on ait une immunité de groupe », affirme-t-il.
Le 30 janvier, l’Algérie a lancé sa campagne de vaccination contre le Covid-19, au lendemain de la réception de 50.000 doses du vaccin russe Spoutnik V. Le 1er février, une quantité de 50.000 doses du vaccin d’AstraZeneca a été également réceptionnée et le 24 février, l’Algérie a reçu 200.000 doses du vaccin chinois Sinopharm en forme de don de la part de la Chine. Selon le ministère de la Santé, l’Algérie va recevoir, ce mois de mars, 1,8 million de doses du vaccin anti-Covid dans le cadre du dispositif Covax.
Respect des mesures barrières : le constat du Dr Fourar
Le porte-parole du Comité scientifique appelle cependant à la prudence, rappelant que la campagne de vaccination ne doit se substituer en rien aux mesures barrières préconisées pour prévenir une plus grande propagation de la pandémie du Covid-19.
« Il ne faut pas que les gens disent qu’il faut baisser les mesures barrières. C’est une faute très grave si on le fait. Ces jours ci, on s’aperçoit que les gens dehors ne respectent pas ces mesures barrières et ne portent pas de masque, surtout avec l’apparition du variant britannique », met en garde le Dr Fourar.
Variant britannique : « Il ne faut pas s’inquiéter »
Au sujet du variant britannique dont huit cas ont été détectés en Algérie depuis fin février dont six confirmés mercredi 4 mars, le Dr Fourar indique que « pour l’instant, il ne faut pas s’inquiéter, parce que nous avons réagi rapidement pour ce qui est des enquêtes épidémiologiques. Nous avons identifié les contacts, nous avons prélevé, nous avons pris des mesures de confinement, etc. », rassure-t-il.
« Il ne faut pas s’en inquiéter mais il faut respecter les mesures barrières. L’hygiène des mains est indispensable, la distanciation sociale est plus qu’indispensable, et le port du masque est obligatoire », prévient le Dr Fourar, soulignant que « même si la campagne de vaccination bat son plein, il faut rester très vigilant ».
