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Variants du Covid-19 : le Pr Senhadji propose de sonder les eaux usées

Variants du Covid-19 : le Pr Senhadji propose de sonder les eaux usées

Le professeur Kamel Senhadji, président de l’Agence nationale algérienne de sécurité sanitaire (ANNS), a proposé de mettre en place un dispositif de recherche et de détection du Covid-19 au niveau des eaux usées.

« L’agence de sécurité sanitaire propose la mise en place de ce traçage, en particulier concernant la recherche et la détection du virus, spécialement le nouveau variant, au niveau des eaux usées des différentes localités afin de pouvoir éventuellement tracer et isoler la situation au cas où ce virus variant prendrait de l’ampleur », indique le professeur Senhadji dans un entretien accordé à TSA ce mardi.

Jeudi, l’Institut Pasteur d’Algérie a annoncé la détection de deux cas du variant britannique du Covid-19 en Algérie. Il a ensuite indiqué que cinq cas suspects de la même souche ont été repérés par les services sanitaires chargés de lutter contre la propagation de la pandémie de Covid-19 en Algérie.

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« Comme ce virus va très vite dans sa propagation, il serait intéressant de pouvoir le détecter dans les eaux usées des collectivités au niveau des villes. C’est un point intéressant parce que la recherche et la détection du virus au niveau des eaux usées devance l’apparition des clusters de cinq à dix jours avant l’apparition des contaminations », explique le professeur Senhadji.

Selon le président de l’Agence nationale de sécurité sanitaire, un tel dispositif offrirait la possibilité de « pouvoir éventuellement confiner un certain nombre de localités de façon à ce que ça limiterait la multiplication rapide de ce nouveau variant, sachant que sa vitesse de propagation est très importante ».

« Ça nous permet, tout en étant tranquille et ne pas être dépassé pour le moment, de pouvoir mettre en place cette technique de recherche et de détection du virus dans les eaux usées pour pouvoir éventuellement prendre en charge de façon programmée et maîtrisable des patients qui seront amenés à être atteints par cette Covid-19 », souligne le professeur Kamel Senhadji.

Fermeture des frontières et suspension des vols de rapatriement

Le professeur Senhadji est également revenu durant l’entretien sur la décision du gouvernement de fermer totalement les frontières nationales, vols de rapatriement d’Air Algérie inclus, durant l’ensemble du mois de mars dans l’objectif de limiter l’arrivée du variant britannique de la maladie à coronavirus Covid-19 en Algérie.

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« En ce qui concerne la fermeture des frontières, il est plus que jamais conseillé de pouvoir contrôler et arrêter la propagation en particulier concernant le nouveau variant », affirme le président de l’agence nationale de sécurité sanitaire, soutenant que « cette possibilité de contrôler et fermer les frontières extérieures permet de maintenir un confinement de façon à ce que le nouveau variant soit arrêté ».

« Il serait aussi sage de mettre en place un système de contrôle au cas où de nouvelles contaminations arrivent à être détectées en plus des deux cas. C’est de dépister, tracer et isoler », affirme par ailleurs le professeur Senhadji.

« Il serait important que dans les prochaines semaines, les quantités de vaccins qui puissent arriver en Algérie soient plus importantes, qu’elles soient à des volumes plus importants et de prendre de court ce virus en vaccinant le maximum de notre population pour pouvoir arrêter la propagation du virus », estime en outre le professeur.

« Comme ces vaccins sont efficaces contre les souches variantes actuellement connues, c’est sûr que la solution idéale est celle de vacciner en masse le plus tôt autant que possible la population algérienne. Cette possibilité est en train de se mettre en place puisque les programmes d’acquisition des vaccins sont en train de se mettre en place et d’être meilleurs que ce qu’on a eu au début », affirme le président de l’agence nationale de sécurité sanitaire.

« Il y aura dans les prochaines semaines un arrivage et une mise à disposition de ces vaccins en quantités beaucoup plus importantes et donc en vaccinant beaucoup plus la population. C’est l’une des clés pour parer à cette pandémie », conclut le professeur Kamel Senhadji.

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