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Vente de médicaments sur internet : 4 personnes écrouées à Alger

Vente de médicaments sur internet : 4 personnes écrouées à Alger

La justice algérienne s’attaque à la vente des médicaments sur les réseaux sociaux, un phénomène qui a pris de l’ampleur ces dernières années, en raison notamment des pénuries fréquentes de certains produits pharmaceutiques.

Dans un communiqué publié ce mercredi 7 décembre, le parquet du tribunal de Chéraga (Alger) a indiqué que quatre suspects ont été présentés devant le juge d’instruction dans le cadre d’une enquête sur l’exercice illégal d’une profession médicale, infraction à l’article 230 de la loi relative à l’enregistrement des produits pharmaceutiques et des dispositifs médicaux, vente via internet de produits pharmaceutiques. Les mis en cause sont aussi poursuivis pour infraction à la loi sanitaire et code pénale, selon la même source.

| Lire aussi : Pénurie d’anticancéreux en Algérie : la colère du Pr Boudiaf

Le juge d’instruction, après audition des mis en cause, a décidé de les placer en détention provisoire, a indiqué le parquet du tribunal de Chéraga.

Avec les pénuries fréquentes de médicaments, un marché parallèle des produits pharmaceutiques s’est développé ces dernières années en Algérie, en dépit des avertissements lancés par les spécialistes de la santé.

Des médicaments souvent ramenés dans des cabas, sans aucun contrôle, ce qui expose les malades aux risques de se faire traiter par des médicaments contrefaits.

Marché noir et pénuries fréquentes de certains médicaments

Des associations comme El Amel (lutte contre le cancer) et d’éminents professeurs de médecine comme Kamel Bouzid ont dénoncé, à maintes reprises, les ruptures dans l’approvisionnement des hôpitaux en médicaments destinés au traitement des cancers, ce qui pousse les patients algériens à s’approvisionner sur le marché parallèle à prix exorbitants et sans aucune garantie sur l’origine des produits.

Fin novembre, le ministre de l’Industrie pharmaceutique Ali Aoun a annoncé l’ouverture d’une enquête sur la destination des médicaments importés par l’Algérie pour le traitement des cancers. Il a toutefois reconnu que 16 produits connaissent des tensions sur les 121 répertoriés comme médicaments anticancéreux.

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