Nommé il y a une semaine à la tête d’Air Algérie, Hamza Benhamouda a pris sa première décision de nommer Mourad Hachelaf comme nouveau directeur de la division de la maintenance et de la réparation des avions (DRMA).
M. Hachelaf a déjà dirigé cette importante et stratégique division d’Air Algérie et dont le travail conditionne le bon fonctionnement de la compagnie aérienne nationale.
D’autant que les premiers pas de Hamza Benhamouda à la tête d’Air Algérie n’ont pas faciles, avec 145 pèlerins laissés en rade vendredi dernier à Djeddah en Arabie saoudite, puis d’autres qui n’ont pas embarqué à partir de l’aéroport d’Alger, faute de places dans les avions.
La compagnie aérienne nationale n’a pas communiqué sur ces deux cas, ce qui dénote un changement dans sa façon de communiquer, avec le départ de Yacine Benslimane et l’arrivée de Hamza Benhamouda à sa tête. Ce dernier n’a pas dévoilé sa stratégie et n’a pas dit s’il continuerait sur le chemin tracé par son prédécesseur.
Air Algérie : la gestion de la programmation, un test pour le nouveau PDG
Le nouveau PDG est attendu notamment sur la gestion de la programmation des avions entre les vols et la maintenance, un domaine sensible et délicat pour Air Algérie qui dispose d’une petite flotte de 55 avions alors qu’elle a multiplié les dessertes à l’international, avec l’ouverture de plusieurs lignes vers l’Afrique subsaharienne.
Dans un contexte marqué par la hausse de la demande sur le trafic aérien entre l’Algérie et la France, avec des vols qui décollent souvent pleins, la gestion de la programmation des avions peut s’avérer cruciale pour éviter de mécontenter les passagers et maintenir ses parts de marché en attendant la livraison des nouveaux appareils commandés en mai dernier à Boeing et Airbus.
Air Algérie qui dispose d’un hub à l’aéroport d’Alger veut s’imposer comme un transporteur incontournable en Afrique en offrant des solutions de mobilité efficaces et peu coûteuses à ses clients algériens où subsahariens.
L’aéroport d’Alger présente l’avantage de permettre à Air Algérie de relier le continent africain à l’Europe notamment la France qui est son principal marché, l’Amérique et l’Asie.
Et pour s’imposer sur le marché africain, Air Algérie a besoin de plus d’avions et elle en a commandé 15 avions nouveaux appareils en mai dernier et d’une gestion efficace de la programmation pour éviter les retards qui préjudiciables à son image et à ses ambitions, et ne pas laisser les passagers en rade comme cela a été le cas vendredi dernier à Djeddah.
Les spécialistes estiment que la compagnie aérienne nationale a besoin au moins de 100 avions pour se développer et à terme de 200 appareils pour s’imposer dans le ciel africain où la concurrence des grandes compagnies aériennes internationales comme Turkish Airlines ou Emirates.