L’Algérie a-t-elle atteint l’immunité collectivité face au Covid-19 ? La question préoccupe et divise les spécialistes de santé depuis quelques jours.
Pour obtenir une réponse, le Dr Mohamed Bekkat Berkani a appelé ce mardi à la mise en place d’une enquête scientifique permettant de déterminer si la population algérienne a atteint une potentielle immunité collective contre la maladie à coronavirus Covid-19.
« Sur le plan épidémiologique, nous devrions savoir le comment du pourquoi nous sommes arrivés à ces chiffres qui sont très bas en matière de cas quotidiens », affirme le Dr Bekkat Berkani dans un entretien accordé à TSA.
« C’est un travail scientifique qui doit se faire par les autorités concernées, c’est-à-dire l’Institut national de la santé publique en s’appuyant sur les autorités scientifiques des sociétés savantes et les infectiologues pour faire des enquêtes sur la population générale », explique le président de l’Ordre des médecins.
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Immunité collective
« Il semblerait que dans notre pays, durant le troisième trimestre de l’année dernière, il y a eu une augmentation de l’épidémie qui a été soit symptomatique, soit asymptomatique, qui nous a valu de nous acheminer vers cette immunité collective probable de par la maladie en elle-même », estime le Dr. Bekkat Berkani.
Pour le président de l’Ordre national des médecins, cette immunité serait due au fait que « la majorité d’entre nous ait fait un Covid. » « Dans les services hospitaliers ou les cabinets privés, nous avons enregistré aux mois d’octobre, novembre et décembre des consultations de malades qui étaient atteints par le Covid avec des examens sérologiques ou des tests PCR positifs mais, plus important, des malades qui étaient graves qui nécessitaient une oxygénothérapie », rappelle-t-il.
« Finalement, c’est une pause épidémiologique que nous sommes en train de vivre qui sera assez longue en période qui nous permet de penser au retour à une vie normale tout en ne perdant pas de vue l’obligation du port du masque dans l’espace public et toutes les mesures barrières », préconise le président de l’Ordre des médecins, appelant à « mettre à profit cette pause épidémiologique pour vacciner » la population.
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