La hausse du PIB est l’un des indices des performances économiques de l’Algérie ces dernières années.
Le produit intérieur brut de l’Algérie en 2022 a été estimé début août dernier par le président de la République à 225 milliards de dollars.
Le Premier ministre Aïmene Benabderrahmane a révélé ce dimanche 17 septembre un autre chiffre revu à la hausse, « après le rebasage ».
Le 5 août, lors d’une entrevue avec des représentants des médias, le président Abdelmadjid Tebboune avait indiqué que le PIB du pays pendant l’année écoulée avait atteint 225 milliards de dollars. Mais c’était une estimation minimale, le chiffre réel devant se situer entre 240 et 245 milliards de dollars en prenant en compte la part de l’activité informelle, a-t-il précisé.
Intervenant ce dimanche à l’ouverture de la 47e réunion annuelle des gouverneurs des banques centrales et arabes, le Premier ministre a revu le chiffre à la hausse. Selon Aïmene Benabderrahmane, le PIB de l’Algérie en 2022 a atteint, « après sa réévaluation à travers le rebasage », 233 milliards de dollars.
PIB de l’Algérie : il passe à 233 milliards de dollars après un « rebasage »
Le PIB par habitant a, lui, atteint 5187 dollars, a-t-il précisé. Le Premier ministre n’a pas donné plus de détails sur la nouvelle méthode de calcul du PIB. Selon nos sources, le gouvernement a pris en compte une partie de l’économie informelle qui a été estimée à 90 milliards de dollars.
Le chiffre donné par le premier ministre est supérieur à celui qui a été fourni par le FMI qui estimait à 187 milliards de dollars le PIB de l’Algérie en 2022, avec une richesse de 4.150 dollars par habitant.
Benabderrahmane s’est félicité de « l’évolution remarquable » des indicateurs macroéconomiques de l’Algérie, malgré, a-t-il dit, un contexte mondial difficile. Le président Tebboune avait souligné lors de la même entrevue que le PIB de l’Algérie en 2009 était à peine de 100 milliards de dollars.
La hausse du PIB n’est pas l’unique indicateur au vert qu’affiche l’économie algérienne. Le Premier ministre a également souligné un excédent de la balance commerciale de l’ordre de 26 milliards de dollars.
Et la cadence sera maintenue pour cette année 2023 en dépit de la baisse des cours des hydrocarbures par rapport à l’exercice précédent, prévoit-il.
Évoquant la politique économique mise en œuvre, Aïmene Benabderrahmane a indiqué qu’elle s’articule autour d’une stratégie de diversification de l’économie par le soutien aux investissements productifs.
Selon le chef de l’Exécutif, l’État mène une politique « efficace » face à l’inflation, « notamment en ce qui concerne l’importation », et tend à préserver le pouvoir d’achat à travers le maintien des subventions pour de nombreux produits.
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