search-form-close
L’Algérie met fin à l’importation des viandes congelées

L’Algérie met fin à l’importation des viandes congelées

Abdelmadjid Tebboune a salué mardi les instructions du premier ministre, Abdelmalek Sellal, pour l’arrêt de l’importation des viandes congelées avec le maintien, dans les limites des besoins exprimés au plan national, de l’importation de viandes bovines fraîches, rapporte la Radio nationale.

« Les marchés de viandes congelées ont enregistré pendant plusieurs années des dépassements graves et préjudiciables au citoyen notamment en présentant la viande congelée comme fraîche« , a révélé le ministre de l’Habitat et du commerce dans une déclaration à la presse en marge d’une rencontre avec les associations de protection des consommateurs.

« Je ne vois aucun intérêt pour l’économie nationale, ni pour le consommateur de persister dans cette démarche au moment où nos capacités nationales en viandes ovines couvrent la demande. Notre cheptel compte 27 millions de têtes et c’est très suffisant mais nous continuerons d’importer de la viande bovine fraîche dans la limite des besoins locaux« , a affirmé M. Tebboune.

D’autre part, le ministre a déclare avoir proposé au Premier ministre de promulguer un décret qui autorise le producteur à vendre directement les produits alimentaires au consommateur dans des espaces précis. « Une telle mesure contribuera efficacement à juguler la spéculation et le monopole notamment pour ce qui est des produits alimentaires de large consommation« , a-t-il estimé.

Selon M. Tebboune, « cette mesure vise à éliminer les intermédiaires qui interviennent dans l’opération commerciale qui augmente de 4 ou 5 fois le prix des produits sur les marchés de détails avant qu’ils n’arrivent au consommateur final« .

Cette démarche peut être mise en œuvre dans les agglomérations urbaines où les espaces commerciaux ne sont pas suffisants, a-t-il expliqué, assurant que l’État est soucieux de préserver les intérêts des petits commerçants. « Les marchés de proximité, en vigueur dans les pays avancés, peuvent constituer un mécanisme efficient pour la régulation du marché et l’éradication progressive des marchés anarchiques« , a-t-il dit.

En réponse à une question sur les mesures adoptées par le ministère du Commerce en prévision du mois de ramadan, M. Tebboune a affirmé qu’il refusait ces stéréotypes de circonstances. Le travail de contrôle et de dissuasion doit se poursuivre durant toute l’année, a-t-il insisté, précisant que « les mesures prises où celles à mettre en œuvre visent d’abord et au final à protéger le consommateur et à préserver son pouvoir d’achat mais surtout à consolider l’économie nationale« .

M. Tebboune a assuré que les produits alimentaires seront disponibles durant le mois de ramadan et que le pays disposait de stocks de réserves suffisants pour des années.

Le ministre a dit aspirer à la révision du système de répression à travers la promulgation d’une nouvelle loi plus ferme prévoyant des sanctions sévères à l’encontre des commerçants contrevenants, spéculateurs, fraudeurs et manipulateurs des prix, notamment ceux coupables de « crimes économiques » nuisibles à l’économie et à la santé du consommateur.

Commentant les allégations de certaines parties qui lancent des rumeurs et exercent des pressions afin de se dérober des mesures prises par le ministère pour l’organisation du commerce extérieur, M. Tebboune a affirmé que « la relance du système des quotas à l’importation était une décision audacieuse aux impacts positifs sur l’économie nationale, car nous maîtrisons mieux le commerce extérieur, sans manquer à nos engagements avec nos partenaires étrangers« .

« Les permis d’importation ne signifient pas empêcher tout opérateur du commerce extérieur d’importer« , a-t-il soutenu, « nous voulons seulement la rationalisation de l’importation et sa limitation aux besoins nationaux, comme nous ne permettrons jamais l’importation de produits ne répondant pas aux normes définies et aux standards internationaux« .

  • Les derniers articles

close