En 2023, les Algériens ont fait face à des taux de refus de visas Schengen particulièrement élevés, notamment pour la France, entraînant des pertes financières importantes. Malgré les promesses du gouvernement français, la situation peine à s’améliorer. Mais la France n’est pas le seul pays. Voici les quatre autres qui refusent le plus de visas aux Algériens.
La France, principal pays qui refuse le visa Schengen aux Algériens
En 2023, les Algériens ont essuyé le plus grand nombre de refus de visas sur le continent africain. Selon les données collectées par le site Schengen Info, nos compatriotes ont fait face à des taux de refus particulièrement élevés.
La France, en tant que destination privilégiée pour de nombreux Algériens, a rejeté plus de la moitié de leurs demandes (56 %). L’Algérie enregistre ainsi le deuxième plus grand nombre de refus de visas pour la France, après la Turquie. Avec 93 151 décisions négatives, la France se démarque comme le principal obstacle à la mobilité des Algériens dans l’espace Schengen.
La promesse non tenue de Gérald Darmanin
C’est en automne 2021 que Paris avait décidé de restreindre la délivrance de visas dans le but d’inciter Alger à coopérer davantage sur la question de l’immigration illégale.
Mais le ministre français de l’Intérieur, Gérald Darmanin, avait annoncé fin 2022 le retour à une « relation consulaire normale » avec l’Algérie.
Cependant, cette déclaration peine à se concrétiser sur le terrain, laissant planer le doute sur la réelle volonté de la France de rétablir des relations apaisées avec l’Algérie.
Les autres pays qui refusent le plus de visas Schengen aux Algériens
Dans le top 5 des pays ayant le plus refusé des visas aux ressortissants algériens l’an dernier, l’on retrouve la France en première position, suivie de l’Espagne avec 41 993 refus, de l’Italie avec 10 453 refus, de Malte avec 3 528 refus et de la Belgique avec 3 483 refus.
Ces cinq États membres de l’espace Schengen représentent à eux seuls 91,7 % de l’ensemble des 166 260 visas refusés aux Algériens en 2023.
Ces refus ne sont pas sans conséquence pour les finances des Algériens vu que les demandes sont payantes. En 2023, ces rejets ont représenté un coût de 13 millions d’euros. Ces pertes sont principalement dues aux frais de dossier non remboursables.
Cette situation est d’autant plus préoccupante quand l’on sait que les centres chargés de la collecte des demandes de visa vont revoir à la hausse ces frais jusqu’à atteindre les 90 euros pour les adultes et 45 euros pour les enfants âgés de 6 à 12 ans.