La Banque africaine de développement (BAF) a dévoilé la dernière édition de son rapport annuel intitulé « Perspectives économiques en Afrique ».

Retour de la croissance

Les analystes y prévoient pour l’Algérie un retour de la croissance comparable à celui d’avant 2017. Selon eux, le PIB devrait augmenter de 3,5 % en 2018 et atteindre les 3,9 % de croissance en 2019.

Des projections qui s’expliquent par les efforts d’assainissement des dépenses publiques qu’a fourni le gouvernement algérien, mais également au rééquilibrage des comptes extérieurs, à la poursuite de la reprise du secteur pétrolier et à la relance des investissements publics.

Baisse du déficit budgétaire

Cette politique qui porte le double objectif d’assainir les finances publiques et rééquilibrer les comptes extérieurs porterait également ses fruits sur la réduction du déficit budgétaire. Alors que celui-ci a baissé lors des deux précédentes années, la tendance devrait être similaire pour 2018 (3% du PIB), le rapport tablant même sur une quasi-résorption pour 2019.

Équilibre budgétaire et extérieur à l’horizon 2020

Le Plan d’action du gouvernement (PAG) impulsé en septembre 2017 et son volet assainissement permettra de poursuivre le plan de rééquilibrage budgétaire et extérieur entamé afin d’obtenir un équilibre total en 2020. Ces avancées seraient dues notamment à la remontée des cours de pétrole depuis juin 2017.

Deux bémols

Ces signaux positifs sont néanmoins contrebalancés par deux prévisions moins réjouissantes. La BAF estime que la consommation privée et publique sera amoindrie à cause notamment de la limitation des salaires, de la réduction des subventions et de la hausse des prix de l’énergie.

Par ailleurs, les auteurs mettent en garde à une mauvaise gestion de la planche à billets, auquel cas l’inflation pourrait s’envoler bien au-dessus des 4,5 % prévus pour 2018.