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Rapatriement : « Des avions d’Air Algérie rentrent avec des sièges vides »

Rapatriement : « Des avions d’Air Algérie rentrent avec des sièges vides »

Air Algérie a entamé vendredi 4 décembre une nouvelle opération de rapatriement des Algériens bloqués à l’étranger, après la suspension des vols internationaux en mars dernier, dans le cadre des mesures anti-Covid-19. La nouvelle opération ne se déroule pas dans les meilleures conditions, et les critiques fusent de partout.

Le député de l’émigration, Noureddine Belmeddah, a adressé, lundi 14 décembre, une correspondance au Premier ministre pour l’interpeller sur la lourdeur des procédures bureaucratiques qui entravent le retour au pays des Algériens bloqués à l’étranger.

Dans sa lettre à Abdelaziz Djerad, le parlementaire a exposé les doléances des ressortissants algériens qui demandent la facilitation des procédures de leur retour au pays.

« La communauté nationale et l’ensemble des personnes bloquées (à l’étranger) attendent avec beaucoup d’impatience des décisions importantes et urgentes de la part du gouvernement afin de faciliter leur retour dans leur pays », a expliqué le député dans sa lettre qu’il a publiée sur les réseaux sociaux.

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Un circuit tentaculaire et une procédure compliquée

Un retour au pays rendu compliqué par la bureaucratie qui entoure le processus de rapatriement et qui oblige les ressortissants algériens à passer par un circuit tentaculaire.

D’abord introduire des demandes d’autorisation de retour au niveau des consulats, ces derniers transmettent par la suite les listes au ministère des Affaires étrangères à Alger qui les transmet à son tour au ministère de l’Intérieur.

Les listes finales sont retransmises aux consulats qui de leur côté les renvoient à Air Algérie qui se charge des opérations de rapatriement. « Un processus compliqué et long et pas pratique qui a conduit à des situations où des avions d’Air Algérie rentrent à Alger avec un nombre considérable de sièges vides, bien que la demande soit importante », a déploré M. Belmeddah.

Deux solutions

Pour remédier à cette situation, le parlementaire propose deux solutions. D’abord qu’Air Algérie se saisisse du dossier en prenant en charge la vente des billets dans ses agences à l’étranger. De telle manière que « le voyageur algérien puisse acheter son billet directement auprès d’Air Algérie, sans inscription préalable, avec la possibilité d’acheter des billets en aller-retour et pas uniquement des billets-retour, avec des tarifs moins exorbitants que ceux pratiqués actuellement », a détaillé le député Belmeddah.

La seconde suggestion du parlementaire porte sur la nécessité d’étaler les vols et les traversées par bateau dans le temps, sans discontinuité avec un élargissement « dans les plus brefs délais » des vols à l’ensemble des pays pour permettre aux Algériens qui s’y trouvent de revenir en Algérie.

Air Algérie : cinq conditions à respecter

Dimanche, Air Algérie a précisé que les ressortissants algériens bloqués à l’étranger devront respecter cinq conditions pour accéder aux vols de rapatriement programmés.

Il faut être détenteur d’un passeport algérien, être inscrit auprès des représentations consulaires algériennes à l’étranger, avoir un billet Air Algérie confirmé sur les vols de rapatriement, être détenteur d’une attestation de test PCR négatif effectué au moins 72 avant le vol et renseigner une fiche d’identification sanitaire, un document téléchargeable sur le lien https://airalgerie.dz/fiche-sanitaire-fr-en-ar.

« Il s’agit d’une attestation que les voyageurs doivent remettre au contrôle sanitaire aux frontières de l’aéroport algérien de débarquement », a expliqué Air Algérie sur sa page Facebook.

La compagnie aérienne nationale n’a pas expliqué comment obtenir le fameux billet de rapatriement. Le gouvernement ne dit rien non plus.

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