
Madar, Sonatrach, Algérie Poste, Logitrans, Sonarem… De nombreux groupes publics ont changé de tête ces derniers mois.
Le dernier changement en date a touché le 26 octobre le géant pétrolier et gazier Sonatrach. Son PDG Rachid Hachichi a été limogé et remplacé par Noureddine Daoudi, un spécialiste du secteur.
A lire aussi : Air Algérie casse les prix avec une nouvelle promotion
Avant lui, Charaf-Eddine Amara avait été écarté. Il a été remplacé, le 14 octobre, par Lotfi Bouarara, qui dirigeait Global Agri Food. Le groupe Madar est présent dans plusieurs activités industrielles et de service, comme le tabac, l’agroalimentaire, le transport maritime de voyageurs, le football…
Logitrans, Le groupe public de transport terrestre de marchandises, a également été touché par cette vague de changements à la tête des entreprises publiques. Le 5 octobre, Said Merabet a été installé dans ses nouvelles fonctions de PDG de ce transporteur public.
A lire aussi : Algérie : la galère des importateurs de véhicules
La Société nationale de la sidérurgie et Algérie Poste ainsi que d’autres entreprises publiques ont connu des changements similaires.
Selon nos sources, ces changements ont été initiés par le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, dans le « sillage de la lutte contre la corruption, la mauvaise gestion et les passe-droits ».
A lire aussi : La France s’intéresse à la pomme de terre algérienne
« Le rouleau compresseur n’est pas près de s’arrêter »
« Le rouleau compresseur n’est pas près de s’arrêter », assure notre source, ce qui signifie que d’autres groupes publics devraient être concernés par des changements.
Objectif affiché : revitaliser leur mode de gestion et lutter contre la corruption qui se niche un peu partout dans les arcanes de ces entreprises à capitaux publics. D’autant que certaines peinent à se relancer, malgré tout le soutien que leur assure l’Etat pour se redéployer et jouer pleinement leur rôle de locomotive de l’économie nationale, dans un contexte marqué par la nécessité de développer une économie puissante et diversifiée non dépendante des hydrocarbures.
Les décisions du président Tebboune concernant les principaux groupes publics surviennent aussi après le changement à la tête du gouvernement fin août et la nomination d’un nouvel exécutif le 14 septembre dernier.
Sifi Ghrieb a été nommé premier ministre en remplacement de Nadir Larbaoui et sa mission principale est économique. L’Algérie ambitionne d’atteindre un PIB de 400 milliards de dollars en 2027 et de devenir la deuxième plus grande puissance économique africaine.
Pour atteindre cet objectif, la mobilisation des groupes publics est indispensable, d’autant qu’ils s’occupent de secteurs clés comme les hydrocarbures pour Sonatrach, les mines pour la Sonarem ou encore la sidérurgie pour la SNS.