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Affaire Amira Bouraoui : la France réagit

Affaire Amira Bouraoui : la France réagit

L’affaire Amira Bouraoui a déclenché une nouvelle crise entre l’Algérie et la France. Mercredi 8 février, le président de la République Abdelmadjid Tebboune a décidé de rappeler l’ambassadeur d’Algérie en France avec « effet immédiat » pour « consultations ».

La France a réagi ce jeudi 9 février par le biais d’un porte-parole de son ministère des Affaires étrangères.

Alors qu’elle devait être expulsée en Algérie, Amira Bouraoui a pu embarquer lundi 6 février pour Lyon à partir de l’aéroport international de Tunis après l’intervention des services consulaires français. Outre la nationalité algérienne, Amira Bouraoui détient également la citoyenneté française.

Dans deux communiqués diffusés mercredi, la Présidence de la République et le ministère des Affaires étrangères ont dénoncé une « exfiltration clandestine et illégale d’une ressortissante algérienne dont la présence physique sur le territoire national est prescrite par la justice algérienne ». Le président Tebboune a aussi ordonné le rappel « en consultations » de l’ambassadeur d’Algérie en France, Saïd Moussi.

La France entend continuer à approfondir la relation avec l’Algérie

Interrogé ce jeudi en conférence de presse, François Delmas, porte-parole du ministère français des Affaires étrangères, a refusé de commenter la décision de l’Algérie de rappeler son ambassadeur.

« C’est une décision algérienne qu’il ne m’appartient pas de commenter », a-t-il dit. « Pour notre part, nous entendons continuer à travailler à l’approfondissement de notre relation bilatérale », a-t-il toutefois assuré.

S’agissant de ce qui s’est passé à Tunis, le porte-parole du Quai d’Orsay s’est aussi refusé de commenter ce qu’il considère comme une « situation individuelle ».

Néanmoins, il a défendu l’action de la représentation diplomatique française en Tunisie en soulignant qu’Amira Bouraoui est « une ressortissante française et qu’à ce titre, les autorités françaises exercent leur protection consulaire ». Pour lui, il s’agit d’une « procédure qui ne ressort d’aucune manière de l’ordinaire ».

Cette affaire est survenue alors que les relations algéro-françaises étaient au beau fixe, avec une visite en France du président algérien prévue en mai prochain. Interrogé sur la possibilité d’une remise en cause de ce déplacement, le porte-parole du ministère des Affaires étrangères français n’a pas souhaité répondre.

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