
Le spectre de la sécheresse refait surface en Algérie. Depuis le début de l’automne, il a très peu plu sur le pays. Certaines régions, notamment de l’ouest, n’ont pas encore vu une goutte d’eau tombée du ciel, ce qui suscite de vives inquiétudes sur la campagne de labeurs, et l’approvisionnement en eau potable des populations.
En plus du manque de pluie, il fait très chaud sur le nord du pays, avec des températures qui dépassent parfois 30° degrés sur les villes côtières.
A lire aussi : Inscription à la vaccination anti-Covid : prenez rendez-vous en ligne
Dans ce contexte, le ministère des Affaires religieuses a appelé, dans un communiqué diffusé ce mercredi, les fidèles à effectuer la prière de la pluie, ou Salât Al Istisqâ, samedi 1er novembre à travers tout le territoire national.
Le ministère a expliqué que la décision d’accomplir cette tradition de la religion musulmane fait suite au retard des précipitations dans la plupart des régions du pays.
A lire aussi : Algérie : révélations glaçantes sur le drame du bus de Oued El Harrach
Toutes les directions des affaires religieuses des wilayas ont été instruites pour encadrer l’accomplissement de ce rituel qui aura lieu à la même heure à travers tout le pays, samedi à 9h.
Face à la sécheresse, l’Algérie mise sur le dessalement de l’eau de mer
Les mêmes services ont été instruits de mettre à profit les prêches dans les mosquées, notamment pendant la prière du vendredi, pour expliquer aux fidèles les règles et les rituels de la prière de la pluie et les inciter à multiplier les bonnes actions avant cette prière, comme la préservation des liens de parenté, le jeûne et l’aumône afin de “répandre la compassion et la solidarité sociale parmi les gens”.
A lire aussi : Algérie : publication inédite des photos de trafiquants de drogue
Confrontée à une sécheresse endémique ces dernières années, l’Algérie a décidé d’investir massivement dans le dessalement de l’eau de mer. Un programme d’urgence pour la réalisation de cinq usines de dessalement a été lancé pour plus de deux milliards de dollars à Oran, Tipaza, Boumerdès, Béjaïa et El Tarf.
Les cinq stations, de 300.000 m3/j chacune, ont été livrées en 2025. Un deuxième programme de construction de cinq autres usines de dessalement a été lancé. Les wilayas d’implantation de trois d’entre-elles ont été sélectionnées en conseil des ministres le 19 octobre dernier. Il s’agit de Chlef, Mostaganem et Tlemcen.
Les dix stations réunies peuvent alimenter jusqu’à 30 millions d’habitants, selon les chiffres officiels.