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France – Maghreb : François Hollande plaide pour une relation forte

France – Maghreb : François Hollande plaide pour une relation forte

Après Arnaud Montebourg, ancien ministre français de l’économie, c’est au tour de Français Hollande de prendre position pour une relation forte entre la France et l’Algérie ainsi que le Maghreb d’une façon générale.

La décision du président français Emmanuel Macron de réduire drastiquement le nombre de visas accordés aux ressortissants maghrébins, dont les Algériens, ne fait pas l’unanimité en France.

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Selon Paris, cette décision avait été annoncée en septembre 2021 en riposte aux refus des autorités des trois pays du Maghreb, Algérie, Maroc et Tunisie, de délivrer les laissez-passer consulaires pour le rapatriement de leurs ressortissants frappés de l’obligation de quitter le territoire français.

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La mesure, qui a été très mal accueillie au Maghreb, a été suivie de déclarations controversées du président Macron sur le système algérien et l’existence de l’Algérie en tant que nation avant 1830. Les restrictions sur les visas et les déclarations de Macron ont plongé les relations franco-algériennes dans un froid glacial pendant trois mois.

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La décision de réduire les visas aux Maghrébins a été critiquée par un ancien président français. Dans une tribune publiée dans le quotidien Le Figaro lundi 8 août, François Hollande, qui a dirigé la France de 2012 à 2017, a regretté la décision de priver de visas des «  personnes si liées à notre culture et à notre pays ».

Pour lui, « cette méthode blesse inutilement sans être efficace dans le contrôle de l’immigration clandestine ».

L’inefficacité de la sanction par les visas a été déjà évoquée par le ministre français de l’Intérieur, Gérald Darmanin, qui a reconnu fin juillet qu’il faut plutôt un « rapport d’amitié » avec les pays du Maghreb pour résoudre les questions liées au rapatriement des clandestins algériens, marocains et tunisiens.

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« Rôle majeur de l’Algérie »

Avant de regretter les restrictions sur les visas, Français Hollande a estimé que la « France doit montrer sa disponibilité » à renforcer ses liens avec le Maghreb, en rappelant qu’ « elle a pu avoir, y compris sous mon mandat, des divergences de vues ou des différences d’appréciation avec les États du Maghreb, mais elle a toujours su les surmonter car, sur l’essentiel, nous nous retrouvons  toujours ».

Dans sa tribune, François Hollande a plaidé pour une relation forte entre la France et les pays du Maghreb. Sur les questions énergétiques, l’ex-président français a souligné le « rôle majeur » de l’Algérie qui « garantit par sa sagesse le bon approvisionnement du marché. ».

L’ancien président français, qui tente un retour en politique ces derniers mois, estime que c’est le moment pour la France et l’Europe de regarder vers le Maghreb, dans un contexte mondial marqué par des bouleversements et notamment la guerre en Ukraine.

François Hollande estime que « l’Afrique tout entière a besoin d’un Maghreb prospère » et la France et l’Europe ont également besoin des trois pays de la rive sud de la Méditerranée pour renforcer les liens avec le continent africain.

« Sinon, ces pays amis finiront par regarder ailleurs et considérer l’Europe indifférente aux enjeux d’un continent qui comptera plus de 2 milliards d’habitants en 2050 », met en garde François Hollande, allusion aux ambitions de la Chine, de la Russie et de la Turquie en Afrique.

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