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Lutte anti-Covid : « L’arrivée du vaccin n’est pas toute la solution »

Lutte anti-Covid : « L’arrivée du vaccin n’est pas toute la solution »

L’Algérie a finalement opté pour le vaccin russe anti-Covid Spoutnik V afin d’entamer la vaccination de masse de la population en janvier 2021. Pour lancer cette campagne, le gouvernement a réservé un budget de 1,5 milliard de dinars pour l’achat de 500.000 doses de vaccin anti-Covid.

L’annonce de l’acquisition de Spoutnik V ne signifie pas pourtant que c’est bientôt le bout du tunnel pour l’Algérie dans sa bataille contre la pandémie de Covid-19 qui a déjà fait, selon le bilan officiel,  2751 morts dans le pays.

Dans ce contexte, le président du Syndicat national des patriciens de santé publique (SNPSP), le Dr Lyes Merabet, appelle à la prudence, en estimant que les mesures barrières doivent être maintenues au « minimum jusqu’à la fin de l’année 2021 ».

L’annonce de l’arrivée du vaccin anti-Covid est qualifiée par le Dr Merabet de « début du dénouement » de la crise sanitaire majeure que connait le monde. Mais dans le même temps, le praticien prévient que le vaccin ne constitue pas « toute la solution ».

« (Le vaccin) est un élément de la solution qui doit accompagner toutes les mesures barrières et les protocoles sanitaires mises en place et qui doivent demeurer au minimum jusqu’à la fin de l’année 2021 », recommande-t-il, dans une déclaration à TSA, ce jeudi 31 décembre.

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Le Dr Merabet prévient qu’il va falloir encore cohabiter avec le virus même avec l’arrivée des vaccins. « On n’a pas le choix. On est dans cette situation (de crise sanitaire) depuis pratiquement une année et l’on sait qu’elle va encore durer. Les recommandations de l’OMS vont dans ce sens. Plus que ça, des responsables de cette organisation recommandent aux Etats de redoubler de vigilance justement parce que l’année 2021 pourrait être encore plus difficile en rapport à la situation pandémique », martèle le praticien qui rappelle au souvenir de tout un chacun les sacrifices des professionnels de la santé depuis le début de cette crise sanitaire.

160 soignants algériens emportés par la Covid-19

« Malheureusement, nous avons perdu beaucoup de nos collègues, avec 143 décès dans le corps médical, qu’ils soient du secteur public ou du privé. Au total, nous avons perdu plus de 160 soignants (tous corps confondus). On a enregistré également 10 000 contaminations parmi les professionnels de la santé », mentionne le président du SNPSP qui souligne le devoir de reconnaissance envers cette catégorie de professionnels.

Sur le front sanitaire, le Dr Lyes Merabet se félicite de l’amélioration de la situation épidémiologique en Algérie. « La pression est redescendue à un niveau acceptable par rapport aux soignants qui sont fatigués et qui souffrent », affirme-t-il.

Et même si la situation sanitaire s’est améliorée, le Dr Merabet appelle à rester « attentifs » ajoutant que la vigilance doit être de mise. « Il ne faudrait pas baisser les bras. Les protocoles sanitaires doivent être respectés, les mesures barrières au niveau individuel et collectif doivent être maintenues, car c’est ce qui a permis l’amélioration de la situation », insiste-t-il.

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