search-form-close
Refus du MSP de participer au gouvernement : les explications de Makri

Refus du MSP de participer au gouvernement : les explications de Makri

Abderrezak Makri Sidali Djarboub/NewPress
Conférence de presse d’Abderrezak Makri président du Mouvement de la société pour la paix (MSP)

Abderrezak Makri a animé, ce samedi 20 mai, une conférence de presse pour annoncer officiellement la décision de non-participation du MSP au prochain gouvernement. Cette décision a été prise par le conseil consultatif du parti, vendredi. « Nous avions (déjà) dit que si les élections étaient truquées, le mouvement resterait dans l’opposition et poursuivrait sa lutte de façon pacifique afin de faire évoluer les rapports de forces », justifie d’emblée le président du MSP.

| LIRE AUSSI : Bouteflika propose au MSP d’intégrer le gouvernement

« Nous avons participé aux élections sur la base de cette charte entre nous et le peuple algérien », soutient Abderrezak Makri. « Le conseil consultatif était à la hauteur de cette vision et l’a soutenue avec une majorité écrasante. (Hier soir), des 209 membres, neuf seulement ont voté pour la participation tandis que 13 se sont abstenus. La direction du parti est soutenue de façon importante par le conseil consultatif national », se réjouit le patron du MSP.

Abderrezak Makri a révélé qu’il a été contacté à trois reprises par le premier ministre, Abdelmalek Sellal. « Il m’a appelé une première fois durant la campagne électorale pour m’inviter à prendre un café après les élections. Il m’a contacté une deuxième fois pour me féliciter de la victoire et une troisième fois pour nous proposer de participer au gouvernement », détaille-t-il.

| LIRE AUSSI : Nouveau gouvernement : à quoi servent les consultations menées par Sellal?

Le patron du MSP affirme avoir été clair avec Sellal en expliquant notamment que lui-même et le bureau exécutif étaient contre la participation au gouvernement mais que le dernier mot revenait au conseil consultatif.

Abderrezak Makri se retrouve plus que jamais renforcé face à ses adversaires au sein du parti. Il appelle à réformer les partis politiques pour qu’ils soient des institutions et non des appareils téléguidés.

« On ne peut pas parler de démocratie en Algérie et l’ignorer au sein des partis. Le salut de l’Algérie réside dans la réforme des partis politiques », plaide le président du MSP qui refuse de parler de courants au sein du MSP. « Nous n’avons pas de courants au sein du mouvement. Est-ce que neuf personnes, malgré tout le respect qu’on leur doit, peuvent constituer un courant ? Non. Une majorité écrasante a voté contre (la participation) », lance-t-il.

Vendredi, le Front du changement d’Abelmadjid Menasra, qui devrait fusionner avec le MSP, a apporté son soutien pour toute décision prise par le conseil consultatif du MSP concernant la participation au gouvernement.

Comprendre : si le MSP ne participe pas au gouvernement, le FC n’y prendra pas part. Interrogé sur la démission de Bouguerra Soltani annoncée par certains médias, M. Makri dit ne pas être au courant.

  • Les derniers articles

close