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Trafic de drogues, délinquance : quartiers d’Alger infestés

Trafic de drogues, délinquance : quartiers d’Alger infestés

Au regard des comptes rendus réguliers sur les opérations de police menées à Alger, la capitale est infestée par la délinquance.

Le trafic de drogues et la violence gagnent du terrain dans certains quartiers d’Alger.

Les services de police mènent une lutte sans merci contre les crimes en tout genre.

Les opérations sont quasiment quotidiennes, ce qui renseigne sur l’ampleur prise par la criminalité à Alger.

Les opérations de perquisition sont parfois spectaculaires, dignes des films d’action. Les images filmées lors des descentes de police dans les quartiers chauds d’Alger sont impressionnantes.

La police enchaîne les opérations

Dans un communiqué publié ce dimanche 15 janvier, la sûreté de la wilaya d’Alger annonce que la brigade de police judiciaire de Birtouta a procédé à l’arrestation de quatre membres présumés d’un gang de cité.

L’opération a été déclenchée après des informations sur la présence de dealers de drogues dans des quartiers de Birtouta, ajoute le communiqué.

Après les perquisitions menées au domicile des suspects, la police judiciaire de Birtouta a saisi une quantité de 93,49 grammes de cannabis, 193 comprimés psychotropes, 14 bouteilles de solution anesthésiantes, 9 armes blanches, un signal pyrotechnique, 12 téléphones portables et douze chiens utilisés par le gang.

Mardi 10 janvier, la brigade de la deuxième circonscription de la police judiciaire de Bab Ezzouar a arrêté deux individus et a récupéré 703 comprimés d’extase ainsi que 380 000 dinars et deux téléphones portables.

De son côté, la brigade du sixième district de sûreté urbaine de Sidi M’hamed à Alger a saisi le mardi 8 janvier 120 comprimés psychotropes, des quantités de drogues dures dont de l’héroïne, du cannabis et des armes blanches.

Durant le mois de décembre 2022, les différents services de la wilaya d’Alger ont saisi 2,137 kg de cannabis, 28 297 comprimés psychotropes, 53,72 grammes de cocaïne, 2,51 grammes d’héroïne, 5,41 grammes d’opium et 257 bouteilles de solution anesthésiante.

Qui dit trafic de drogues et criminalité, dit violence.

Pour venir à bout du trafic, la police opère désormais des opérations conjointes avec la gendarmerie nationale dans certains quartiers.

Le crime est de plus en plus organisé. Les gangs de cité tentent parfois d’entraver le travail de la police.

C’est d’ailleurs dans la cohue générale qu’un mineur a été tué par un tir d’un policier qui tentait de disperser des jeunes intervenus pour empêcher une perquisition dans le quartier des Eucalyptus mardi dernier à Alger.

Le policier a été arrêté et placé sous mandat de dépôt dans le cadre de l’enquête sur ce drame.

Une proportion inquiétante

L’ampleur prise par le trafic de drogues et la délinquance qui en découle est inquiétante.

« C’est quand la police commence à agir en force qu’on constate que la drogue est présente un peu partout en Algérie et pas uniquement à Alger même si la capitale comme mégapole est plus exposée », affirme le professeur Mostefa Khiati, médecin chercheur, contacté par TSA ce dimanche 15 janvier.

Le Pr. Khiati explique qu’il y a un lien direct entre la consommation des drogues et la propagation de la violence dans la société algérienne.

« On le constate. Certains quartiers sont devenus difficiles à pénétrer. Les gens sont de plus en plus violents dans les rues. C’est directement lié à la consommation de drogues », explique-t-il.

Concernant la consommation des psychotropes et des différentes drogues, le Pr.Khiati met en avant les dangers sur la santé.

 «Toute drogue a un impact direct sur le cerveau du consommateur. Plus cette drogue est forte, plus l’impact est fort », a-t-il mis en garde.

De son côté, le Dr Mohamed Bekkat Berkani, président du conseil de l’ordre national des médecins, est revenu sur les effets de la consommation des psychotropes sur les individus.

« L’individu qui consomme les psychotropes en devient dépendant et il perd la perception normale des choses. Il est exposé à la mauvaise appréciation de son environnement d’où les crimes commis par ce genre d’individus. », a-t-il expliqué à TSA.

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