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Vaccin anti-Covid : l’Institut Pasteur d’Algérie réclame des moyens de contrôle

Vaccin anti-Covid : l’Institut Pasteur d’Algérie réclame des moyens de contrôle

L’Institut Pasteur d’Algérie (IPA), réclame les moyens nécessaires pour garantir la sécurité d’un éventuel vaccin contre le Covid-19.

« Pour que nous endossions cette responsabilité, il faudra nous donner les moyens qu’ils soient matériels ou par la formation de notre personnel aux techniques de contrôle », a réclamé ce lundi 16 novembre, le Dr Fouzia Benguergoura chef du département de contrôle des produits biologiques à l’IPA.

Pour être admis en Algérie, les vaccins doivent obtenir le visa de l’IPA, seul organisme habilité à faire les contrôles.

« Quand le produit est nouveau, nous sommes dans l’obligation de demander un complément d’achat auprès de notre direction générale ou de notre tutelle pour nous aider à avoir les moyens de contrôler et garantir la qualité de ce produit », ajoute la représentante de l’IPA, dans un entretien à la Radio nationale. « Nous avons les moyens, mais je vous mentirai si je vous dis que nous avons tous les moyens », souligne la responsable qui précise que l’IPA ne dispose pas des moyens de haute technologie qu’ont les  grandes multinationales pharmaceutiques pour le contrôle de la qualité.

Le vaccin contre la Covid-19 est d’une « importance capitale »

Aujourd’hui, tous les yeux sont rivés sur les vaccins-candidats des grandes firmes pharmaceutiques mondiales et le sujet accapare l’attention du monde entier. « Le vaccin contre la Covid-19 est d’une importance capitale. Il va permettre à la population de dépasser ce cap de peur de la contamination mais on ne peut rassurer la population qu’avec un vaccin de qualité », souligne le Dr Benguergoura. Elle assure que le vaccin anti-Covid que va acquérir l’Algérie « subira tous les contrôles nécessaires » dont les documents de conformité. Mais pour mener à bien cette mission, des moyens de haute technologie sont essentiels.

Assurer la continuité dans la disponibilité des réactifs

Pour l’ensemble des vaccins et le nouveau vaccin anti-Covid plus spécifiquement, l’IPA ne peut se suffire du certificat de garantie du fabricant. Car, explique la Dr Benguergoura, de la fabrication jusqu’à l’arrivée du vaccin des aléas peuvent survenir notamment une éventuelle rupture de la chaîne de froid qui altère inévitablement la qualité du vaccin.

« Ce que nous demandons aujourd’hui, c’est d’avoir les moyens de contrôler. Quand on dit que c’est un produit conforme et nous le mettons sur le marché algérien, il faudrait être sûr que ce produit-là est de haute qualité. Il faudrait nous donner les moyens de contrôler afin de nous assurer nous-mêmes que les contrôles ont été effectués correctement et de la meilleure façon », plaide le Dr Benguergoura.

« Si nous voulons contrôler des vaccins qui sont fabriqués par des multinationales, qui ont une très grande expérience dans ce domaine, il faudra que nous-mêmes ayons les moyens de ce contrôle », précise l’invitée de la Radio.

Il s’agit notamment d’assurer la continuité dans la disponibilité des réactifs, à propos desquels l’Algérie est tributaire de l’importation. « Quand il y a un problème d’importation de réactifs, nous restons en panne. Pour ce faire, il faudrait avoir de la pérennité dans l’approvisionnement des réactifs en négociant des contrats avec les fournisseurs, de façon à ce que l’approvisionnement soit régulier et jamais interrompu. Sans réactifs nous ne pouvons rien faire », expose la scientifique. Concernant les équipements, le Dr Benguergoura estime qu’il suffit souvent de petits matériels pour que le contrôle se fasse correctement et pour que les résultats soient acceptables.

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