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Le conflit Haddad – Tebboune en quatre actes

Le conflit Haddad – Tebboune en quatre actes

NEWPRESS

Depuis samedi, Ali Haddad et Abdelmadjid Tebboune se livrent à un bras de fer sans précédent. Le point sur cette guerre en quatre actes.

Le discours de Tebboune devant l’APN

Lors de la présentation du plan d’action du gouvernement devant les élus de l’Assemblée populaire nationale le 23 juin, le Premier ministre annonce la couleur : il veut séparer l’argent et l’État. Interrogé par les journalistes, Abdelmadjid Tebboune se contentera de dire que « tout le monde a compris la séparation entre l’argent et l’État. Chacun appréhende la question selon sa compréhension ». Tout le monde avait effectivement compris ce jour-là que le patron du FCE était le premier visé par le discours.

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L’incident de l’École supérieure de la sécurité sociale

En visite de travail et d’inspection à Alger le 15 juillet, le Premier ministre programme une halte à l’École supérieure de la sécurité sociale pour une cérémonie de remise de diplômes. Sur place, de nombreuses personnalités attendaient le président du FCE. Ce dernier est prié de quitter la salle. Abdelmadjid Sidi Saïd, qui était présent avec lui, quitte la salle également.

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Le communiqué de soutien à Haddad

Cette décision est-elle une erreur de la part du Premier ministre ? Difficile de savoir. Personne ne veut commenter l’incident. Trois jours après l’incident, ni la présidence ni le Premier ministre n’ont cherché à calmer les choses. Pour sa part, Ali Haddad ne veut pas tourner la page. Il ne peut pas laisser passer un tel affront. Mardi 18 juillet, il organise une réunion entre l’UGTA, le FCE et sept autres organisations patronales. Dans un communiqué publié à l’issue de la rencontre, ces organisations dénoncent « le traitement réservé » à Ali Haddad et expriment leurs inquiétudes. Elles formulent des menaces à peine voilées à l’égard du gouvernement. Une sorte de déclaration de guerre. Mais dès le lendemain, les premières fissures apparaissent dans ce front anti-Tebboune. Des organisations patronales se rétractent, affirmant n’avoir jamais signé le communiqué.

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Le Premier ministère réagit

Le Premier ministère répond le lendemain au communiqué des hommes d’affaires. « Abdelmadjid Tebboune applique le programme du président de la République », affirme à TSA une source du gouvernement. Comprendre : la décision d’écarter Haddad est appuyée par la présidence.

La même source accuse le patron du FCE d’avoir « voulu piéger Tebboune ». « (Il) n’avait rien à faire à cet endroit précis, à ce moment précis », commente-t-elle.

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Pourtant, Ali Haddad était bel et bien invité par le ministère du Travail comme l’atteste l’invitation signée par le secrétaire général du département, comme on peut le voir dans ce document officiel.

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